Dans le cadre du Projet AMADE PRO€INVEST, il s’est tenu du mercredi 14 au vendredi 16 septembre 2011 à Barcelone en Espagne, l’atelier méthodologique de création de consortia d’entreprises.
L’atelier a été organisé par ACC1ό, l’Agence d’appui à l’Entreprise Catalane dont le siège sis à 129, Passeig de Gràcia à Barcelone a abrité les travaux.
Etaient présents,
Pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire :
• M. ASSOUMOU N’Goran, Président du Comité National Côte d’Ivoire du Projet AMADE PRO€INVEST;
• M. Marc-Antoine ZANDO, Conseiller Spécial, Chargé du suivi-évaluation du Projet AMADE PRO€INVEST à l’APEX-CI ;
• Mme Gry Laure Patricia épouse DROGON, chargée des opérations du Projet AMADE PRO€INVEST à l’APEX-CI ;
• M. KONAN N’Guessan Yao Paulin, Secrétaire Général Adjoint chargé des Etudes et de la
Définition des Politiques à l’ANRMP.
Pour le compte de l’Etat du Togo :
• M. TCHAMDJA Soumou, 1er Vice-Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie ;
• M. DOGBEH Alcyone, Membre du Comité National du Projet AMADE PRO€INVEST du Togo.
L’atelier de formation a débuté le mercredi 14 septembre 2011 autour du thème : " Recherche de partenaires et montage de consortium ". Cette première session a été animée par Mme Marie-Luce SAILLARD, experte en marchés internationaux chez ALBEA. Avant l’entame des travaux, Mme SAILLARD a demandé à chaque participant de se présenter, d’expliquer brièvement ses attentes, et de donner sa perception d’un consortium au travers de ses avantages et opportunités. Abordant sa présentation, elle a, dans une première partie défini les appels d’offres internationaux.
Selon elle, Les appels d’offre internationaux qui reposent sur les marchés de travaux, services et fournitures peuvent être générés par trois catégories de donneurs d’ordre à savoir : Bailleurs de fonds internationaux c’est-à-dire les organisations multilatérales ou bilatérales, les Nations unies, et les Organismes nationaux, régionaux et locaux du pays récepteur du prêt ou de la subvention. Le conférencier a précisé qu’il existe 4 grandes catégories de bailleurs de fonds internationaux:
1. Organisations multilatérales qui regroupent divers gouvernements.
2. Europeaid qui représente l’Union européenne.
3. Organisations bilatérales qui représentent l’aide directement accordée par un gouvernement.
4. Les Nations Unies.
Mme SAILLARD a expliqué que le fait générateur de la mise sur pied d’un consortium est la recherche de l’information qui est une étape essentielle. Selon elle, la sélection des sources d’information pour identifier et sélectionner les appels d’offre internationaux est un point clé du processus et doit être réalisé dès la mise en place de la stratégie internationale de l’entreprise.
L’identification des opportunités peut provenir de deux types de sources d’information totalement complémentaires et qui peuvent être consultées dans le même temps : les sources d’information directes et les sources d’information indirectes.
Dans la seconde partie de son exposé, le conférencier a défini le consortium comme étant l’union de différentes entreprises dans le but d’accroitre leur expertise, d’être plus compétitif, et de remporter des contrats que ce soit au niveau international mais aussi dans le cadre de projets nationaux. Elle a précisé qu’il existe deux (2) typologies de consortium à savoir le Groupement temporaire et le Groupement permanent.
La troisième et dernière partie de son exposé a été axée autour de la thématique " typologie et objectifs d’un consortium ". Le conférencier a défini les objectifs d’un consortium ainsi que les formes juridiques qu’il peut revêtir.
Mme SAILLARD a insisté sur le fait que le consortium comprend plusieurs types de partenaires qui peuvent être très variés selon l’objectif du groupement et du projet, le cas échéant. Ces partenaires peuvent êtres nationaux, régionaux ou internationaux, et locaux (appartenir au pays bénéficiaire de l’appel d’offre).
Elle a également relevé que les rôles des partenaires au sein d’un consortium peuvent être très variés et qu’une claire distribution de ceux-ci garantit la bonne marche d’un consortium.
La première journée de formation s’est achevée par la présentation de M. Eduardo JIMENEZ, Gérant du groupement permanent ABARLOA 2, et expert en appels d’offres internationaux. Son exposé a été essentiellement un cas pratique pour les différents participants. M. JIMENEZ a exposé sur les avantages et inconvénients de chaque type de groupement permettant ainsi aux participants de mieux s’approprier la notion de consortium.
La journée du jeudi 16 septembre 2011, deuxième journée de formation, s’est articulée autour du thème "Négociation et gestion de consortiums internationaux". Ce thème a été décliné en trois modules. Au cours du premier module, le conférencier Mme SAILLARD a exposé sur les activités de recherche de partenaires.
Elle a également passé en revue les activités de lobby ainsi que les stratégies de négociation interne à savoir, les propositions, les concessions, et la présentation des arguments. Mme SAILLARD a mis en évidence les différents accords passés entre les partenaires dans le cadre d’un regroupement. Ceux-ci peuvent se présenter sous les trois formes : le Pre-bid agreement, la détermination d’un leader ou chef de fil et la délégation de pouvoir au leader.
Le second module a porté sur la distribution et la gestion de projets. S’agissant particulièrement du lobby, elle a relevé que cette activité constitue l’un des aspects importants à considérer pour une entreprise au moment de se lancer sur le marché des appels d’offres internationaux.
Celui-ci s’entend comme une série d’actions pour connaitre les projets qui sont prévus par les autorités contractantes permet ainsi de se faire connaitre auprès de ceux-ci et auprès de partenaires potentiels.
Le troisième module portant sur les cas pratiques a été présenté successivement par Mme Laura López DEMARBRE, Responsable du Département international de la société EUROGEOTECNICA et M. Fernando VILLA, Responsable du département international de la société PGI.
Ces deux conférenciers ont présenté des cas pratiques de montage de consortium dans trois pays à savoir la Côte d’Ivoire, le Pérou et Israël, ici il faut également mentionner le cas pratique de Mr Fernando, sur le Maroc où ils ont laissé le partenaire local comme Chef de file et qu’il a dû argumenter auprès de ses responsables afin qu’ils l’acceptent et expliquer que c’est ce procédé qui marche le plus mais qu’il n’est pas toujours bien perçu par les sociétés européennes, si bien entendu, le partenaire local a toutes les capacités pour conduire le projet.
Les enseignements tirés des difficultés du terrain ont permis aux participants de s’approprier les particularités diverses qui peuvent exister d’un pays à un autre et de capitaliser les expériences respectives.
Au cours de la journée du vendredi 16 septembre 2011, troisième et dernière journée de l’atelier, les participants ont essentiellement partagé le retour d’expérience basé sur des cas pratiques notamment avec les participations des entreprises déjà constituées en consortium telles les sociétés SF/LB, représentées par Mme Luisa BORGES, et IBER-GEO Consulting représenté par Mme ITZIAR Sanchis.
Ces différentes entreprises ont exposé sur les avantages et difficultés rencontrées dans le cadre des consortiums et permis aux participants au cours des échanges non seulement de poser plusieurs questions mais également d’apporter des éclairages. Cela a été particulièrement intéressant pour la délégation ivoirienne qui a saisi l’occasion pour développer le rôle de l’APEX-CI et des structures chargés des marchés publics que sont la Direction des Marchés Publics, organe de contrôle et l’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics (ANRMP).
En marge des travaux, les participants ont tenu à adresser aux responsables de ACC1ό en général et à son personnel, en particulier à M. Fréderic SUBIRATS, maître d’œuvre de l’organisation de l’atelier de formation, une motion de remerciements pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé et pour toutes les facilités et commodités prises qui ont permis un bon déroulement des travaux.